L’ancien président de la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) de Paris-Ile de France, Pierre-Antoine Gailly, propose des solutions afin d’améliorer l’efficacité du système d’apprentissage en France. Il n’hésite pas de proposer de s’inspirer du système allemand.
Sommaire
Quelles réformes mettre en œuvre ?
Comment améliorer l’efficacité du système français d’apprentissage tout en assurant la formation de 500 000 apprentis d’ici 2017 ? Acteur majeur de l’apprentissage avec près de 15.000 inscrits dans son centre de formation d’apprentis, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris-Ile de France propose de s’inspirer du modèle du voisin outre-Rhin. Les mesures suivantes sont notamment envisagées :
- le basculement progressif des formations professionnelles par voie scolaire vers l’apprentissage
- la création de formations à la demande des entreprises, réalisées en un temps très court (9 à 12 mois), car en France il faut 3 à 5 ans pour faire évoluer un référentiel de diplôme, d’où l’inadéquation des compétences dispensées au regard du marché de l’emploi. D’ailleurs, une étude récente a indiqué que 29 % des entreprises ont du mal à embaucher faute de profils adéquats.
Renforcer le rôle des CCI ?
L’institut Fédéral Allemand pour la Formation Professionnelle a affirmé le rôle capital joué par les chambres consulaires dans l’efficacité du dispositif d’apprentissage. Ce sont elles qui accompagnent, accréditent et assistent les entreprises formatrices. En plus, elles contrôlent les matériels et équipements que celles-ci mettent à la disposition des apprentis, enregistrent les contrats, organisent les examens et servent de médiateurs en cas de besoin. Dans l’Hexagone, les Chambres de Commerce et d’Industrie, qui encadrent environ 100.000 élèves apprentis et qui représentent aussi les entreprises, devraient jouer ce même rôle pour atteindre l’objectif fixé par les pouvoirs publics.