A l’occasion de la nouvelle année, l’équipe AGIEM a choisi de dresser pour vous les contours de la nouvelle stratégie de l’Etat pour lutter contre le chômage. A l’occasion des traditionnels vœux du 31 décembre, François Hollande a fait de l’emploi une de ses trois priorités absolues, avec l’environnement et le terrorisme. Plus que jamais, la formation fera l’objet des ordres du jour du gouvernement et s’implantera au cœur des préoccupations de la classe politique. Décryptage…
Sommaire
Des mesures incitatives à l’activité
Soucieux d’afficher au grand jour son volontarisme et sa détermination à réduire un chômage endémique, le gouvernement Valls a d’ores et déjà lancé sa première mesure en grandes pompes. La nouvelle prime d’activité, qui remplace la prime pour l’emploi et le RSA activité, est un dispositif qui vise à inciter à la reprise de l’emploi. En effet, l’Etat s’engage à accorder une aide maximale (jusqu’à 246 € mensuels pour un adulte seul) aux travailleurs modestes dont le salaire oscille entre 0,5 et 0,8 du SMIC. Pour appuyer l’entreprise, François Hollande prévoit une aide à l’embauche exceptionnelle pour les PME. Une mesure temporaire mais très attendue qui sera détaillée le 18 janvier prochain par le chef de l’Etat. Objectif ? Faire baisser le chômage et rompre avec la tendance yo-yo de la courbe.
La formation en masse
Pour maximiser les chances d’accès à l’emploi aux chômeurs, un « plan massif de formation » a été annoncé par le président de la République, avec l’objectif de les « accompagner vers les métiers de demain ». Si quelque 500 000 chômeurs devraient être concernés par cette initiative, la première étape sera d’en faire bénéficier 150 000, pour enregistrer une montée en puissance par la suite. Aussi, outre les métiers d’avenir, il s’agira d’orienter les chômeurs vers des formations qui préparent à des métiers peu pourvus, dans un souci évident de réaménagement de la cartographie des compétences. Les contrats d’apprentissage feront eux aussi l’objet d’une attention particulière, puisque les derniers chiffres officiels montrent en effet une diminution sévère du nombre de contrats signés (-8% en 2013).